Projet de Recherche pour le Développement (PRD)

Avec le financement de l’Académie de Recherche et d’Enseignement Supérieur, le laboratoire de Biologie Moléculaire de la Faculté de Médecine est en train de mener un projet de recherche en République Démocratique du Congo.

Une brève description de ce projet est reprise ci-dessous:

Objectifs

Trois objectifs spécifiques ont été définis:

  1. Déterminer la prévalence des marqueurs moléculaires de résistance aux antipaludéens de Plasmodium falciparum en RD Congo
  2. Contribuer à une meilleure prise en compte des dynamiques de la résistance dans les stratégies nationales de lutte contre le paludisme en RDC
  3. Mise en œuvre d’un système d’assurance-qualité dans le laboratoire du projet

Financement

Académie de Recherche et d’Enseignement (ARES)

Période

5 ans: 2016 – 2021

Intervenants

 Marie-Pierre Hayette, Coordonnatrice Nord ​
  • Professeur de Microbiologie à l’Université de Liège avec une expertise spécifique en parasitologie et en mycologie. Elle est responsable de cours de Microbiologie à l’ULg où elle donne cours aux étudiants en BAC2 et BAC3 en médecine, sciences pharmaceutiques, sciences biomédicales, master en santé publique. Elle participe aux cours interuniversitaires donnés aux assistants en biologie clinique des trois universités francophones belges (UCL, ULB et ULg). Elle est coordinatrice du module 8 « Maladies transmissibles par le sang » du Master interuniversitaire en médecine transfusionnelle.

  • Elle est pharmacien biologiste diplômée à l’Université Lille II en France. Sa thèse de fin d’étude a porté sur la vaccination anti-malarique. Elle a ensuite obtenu un Diplôme d’études approfondies (D.E.A.) en Immunologie à l’Université de Lille II. Sa thèse de doctorat a été réalisée à l’Ulg en 2012 sur les aspects moléculaires du diagnostic de l’aspergillose invasive.
    Elle a participé à un programme d’enseignement en biologie moléculaire à l’Université de Kinshasa, RDC formation préalable à la sélection de futurs doctorants. Elle a également participé en 2009 au programme d’enseignement des étudiants en médecine à l’Université de Cape Town, Afrique du Sud.

  • Sur le plan professionnel, M.P. Hayette a été assistante pendant trois ans (1991-1994) dans le service de Parasitologie-Mycologie du Professeur Bernard Carme, à Amiens en France. Pendant cette période elle a participé à une étude épidémiologique sur le terrain qui a porté sur la caractérisation de la chimio-sensibilité de P. falciparum chez les enfants scolarisés, en collaboration avec l’Université de Brazzaville, au Congo.

  • Depuis 1994, elle est responsable des départements de parasitologie, mycologie et la biologie moléculaire dans le service de microbiologie clinique au CHU de Liège. De nombreux étudiants sont encadrés chaque année pour la réalisation de travaux de fin d’études pour lesquels ils travaillent souvent sur des thèmes de recherche associés au service dont la malaria.
    Elle est a été le promoteur du doctorat du Dr. Dieudonné Mvumbi sur des  aspects moléculaires de la résistance de P. falciparum en RDC. Les techniques développées au cours de cette thèse font partie des techniques utilisées dans ce projet.

Georges Mvumbi Lelo, Coordonnateur Sud​

  • Professeur de Biochimie à l’Université de Kinshasa, à l’Université Protestante au Congo et à l’Université Protestante au Congo, il a obtenu son diplôme de Pharmacien à l’Université de Kinshasa et a poursuivi son cursus à la KUL, en Belgique, en y obtenant une Licence spéciale en Sciences Médicales puis un PhD en Sciences Médicales (Biochimie).
    Il a dirigé le Département des Sciences de Base de la Faculté de Médecine de l’UNIKIN pendant de nombreuses années pendant lesquelles il a initié la création du service de Biologie Moléculaire (dont il est le Responsable actuel) et avec l’appui de la CUD a contribué à la mise sur pied du Laboratoire de Biologie Moléculaire de la Faculté de Médecine.

  • ​Il a été Responsable d’activité d’un projet de coopération avec la CUD au cours duquel le laboratoire de Biologie Moléculaire a pu être réhabilité et équipé et les membres du service de Biologie moléculaire ont bénéficié de bourses de stage, de DEA et de doctorat. Il a été pendant le longues années Vice-Doyen chargé de l’Enseignement à la Faculté de Médecine et assure actuellement les fonctions de Vice-Doyen Chargé de la Recherche et Agrégation. Par ailleurs, il est l’un des 3 Pilotes d’Atteinte de Résultats (PAR) du programme ad hoc de l’ARES à l’UNIKIN.

Patrick De Mol, Conseiller scientifique

  • est médecin biologiste avec une formation de médecine tropicale. Il a occupé les fonctions de Professeur de Microbiologie à la Faculté de Médecine et de Pharmacie de l’Université de Liège et de chef de service du service de microbiologie clinique au CHU de Liège jusqu’en 2011. Il a été responsable d’activités de la CUD, dans le cadre de la CUI, à l’Université de Lubumbashi, de 2000 à 2005 et à l’Université de Kinshasa de 2000 à 2014. Il a réalisé de nombreuses missions dans le Sud-Kivu pour le CEMUBAC.
  • Il participe encore au DES interuniversitaire en santé publique qui réunit de nombreux médecins congolais et donne le cours de prévention des maladies transmissibles.
  • Il a acquis une grande expérience dans le domaine de la coopération ayant initié pendant la période où il était chef de service au CHU de Liège la collaboration avec l’Université de Kinshasa et, dans ce cadre, la mise sur pied du laboratoire de biologie moléculaire de la Faculté de Médecine de l’Université de Kinshasa.

Niko Speybroeck, co-promoteur nord.

  • Il est Professeur à l’Institut pour la Santé et la Société et à la Faculté de Santé Publique de l’Université catholique de Louvain, enseignant l’épidémiologie et les statistiques.
    N. Speybroeck a obtenu un master en Sciences en Bio-engineering (1991, Université de Gand), et un master en Biostatistiques (2002, Université Hasselt). Il possède en outre un PhD en Sciences biologiques Appliquées (2003, Université de Gand). Au cours de son PhD, il a séjourné comme Boursier Marie Curie, au Centre de recherche environnementale (UFZ) de Leipzig, en Allemagne, lui permettant d’acquérir une expertise en modélisation écologique et épidémiologique.
  • Entre 1993 et 1999, il a travaillé dans des projets de coopération au développement en Zambie et pour l’Union africaine au Malawi. Par la suite, il a occupé un poste à l’Institut de Médecine Tropicale d’Anvers (Belgique), où il a également travaillé sur sa thèse de doctorat. En 2004, après avoir terminé son doctorat, Niko Speybroeck a obtenu le Prix de la Société Merial Benelux de parasitologie.
    Entre 2004 et 2007, il a été Coordonnateur de l’Equipe Responsable des données à l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à Genève, où il a contribué à renforcer les capacités au niveau des pays pour recueillir et analyser les données pertinentes pour la santé publique et d’utiliser ces données pour concevoir et mettre en œuvre politiques de santé efficaces. Après avoir quitté l’OMS, N. Speybroeck a continué à travailler avec l’OMS et d’autres organisations internationales, lui apportant une expérience internationale dans les systèmes d’information de santé et économie de la santé.
  • En 2007, Niko Speybroeck a été nommé Professeur à l’UCL, responsable des cours d’épidémiologie et statistiques. Ses principaux intérêts de recherche sont l’épidémiologie quantitative et l’étude des maladies à transmission vectorielle et d’origine alimentaire. Il a été impliqué dans de nombreux projets de lutte contre le paludisme en Ethiopie, Ouganda, Pérou et au Vietnam.
    Il supervise actuellement 10 doctorants, qui mènent des recherches dans le domaine de la santé mondiale et l’épidémiologie de la transmission vectorielle (principalement le paludisme) et des maladies d’origine alimentaire. Son équipe de recherche travaille activement sur le paludisme en Afrique, en Asie et en Amérique Latine. Grâce à l’élaboration et l’application d’outils d’analyse, l’équipe de N. Speybroeck vise à affiner un modèle de santé fondée sur des preuves, la promotion de l’excellence (l’application de méthodes scientifiques optimales aux
    défis de la mesure de la santé et de l’évaluation) et l’intelligibilité (effectuer des mesures compréhensibles par un large public).
    Il est également le leader d’un projet de coopération CUD au Pérou pour l’éradication du paludisme à au Pérou qui a débuté en 2014.

Dieudonné Mvumbi,

  • Détenteur d’un doctorat en Sciences Biomédicales et d’un DEA en Biologie Moléculaire organisé à l’UNIKIN avec l’appui de la CUD. Il a bénéficié d’une bourse de doctorat qui a été réalisé conjointement à l’UNIKIN et à l’Université de Liège, sous l’encadrement scientifique du Pr Marie-Pierre Hayette. C’est au cours de ce doctorat qu’ont été mises au point la plupart des techniques d’analyse des marqueurs moléculaires liés à la résistance de P. falciparum qui seront utilisées dans ce PRD. Dieudonné Mvumbi est responsable de l’Unité consacrée au
    Paludisme du Laboratoire de Biologie Moléculaire de la Faculté de Médecine de l’UNIKIN où il supervise et toutes les recherches en rapport avec le paludisme.

Les doctorants:

Drs Doudou Yobi (Unikin – ULiège) & Nadine Kayiba (Unikin – UCL)

Publications scientifiques

  1. Kayiba NK, Yobi DM, Tshibangu-Kabamba E, Tuan VP, Yamaoka Y, Devleesschauwer B, Mvumbi DM et al. Spatial and molecular mapping of Pfkelch13 gene polymorphism in Africa in the era of emerging Plasmodium falciparum resistance to artemisinin: a systematic review. Lancet Infect Dis. 2020 Oct 27:S1473-3099(20)30493-X. doi: 10.1016/S1473-3099(20)30493-X. Epub ahead of print. PMID: 33125913
  2. Yobi DM, Kayiba NK, Mvumbi DM, Boreux R, Bontems S, Kabututu PZ, et al. (2020) The lack of K13-propeller mutations associated with artemisinin resistance in Plasmodium falciparum in Democratic Republic of Congo (DRC). PLoS ONE 15(8): e0237791. PMID: 32822392
  3. Yobi DM, Kayiba NK, Mvumbi DM, Boreux R, Kabututu ZK, Situakibanza HNT, Likwela JL, De Mol P, Okitolonda EW, Speybroeck N, Mvumbi GL, Hayette MP. Molecular surveillance of anti-malarial drug resistance in Democratic Republic of Congo: high variability of chloroquinoresistance and lack of amodiaquinoresistance. Malar J 2020, 19:121 PMID: 32197607
  1. Mvumbi DM, Bobanga L, Kayembe N , Benoit-Vical F, Situakibanza NT , Mvumbi L, Melin P, De Mol P & Hayette MP: Molecular surveillance of Plasmodium falciparum resistance to artemisinin-based combination therapies in the Democratic Republic of Congo. PLoS ONE 12(6): e0179142 PMID: 28594879 
  2. Mvumbi DM, Boreux R, Mvumbi L, Bobanga L, Situakibanza NT, Melin P, Kayembe N, De Mol P & Hayette MP: Real-time PCR when using archived thick blood films as source of DNA compared to microscopy for malaria diagnosis in Kinshasa, DR Congo. Annales Africaines de Médecine, Vol 8, N°3, 2016
  1. Mvumbi DM, Bobanga L, Melin P, De Mol P, Kayembe N, Situakibanza NT, Mvumbi L, Nsibu N, Umesumbu S, & Hayette MP. High prevalence of Plasmodium falciparum infection in asymptomatic individuals from the Democratic Republic of Congo. Malar Res Treat 2016, Article ID 5405802. doi:10.1155/2016/5405802 PMID: 26942036 
  2. Mvumbi DM, Kayembe N, Situakibanza NT, Bobanga L, Mvumbi L, De Mol P & Hayette MP: Falciparum malaria molecular drug resistance in the Democratic Republic of Congo: a systematic review. Malar J 2015,14:354 PMID: 26376639 
  1. Mvumbi DM, Kayembe J-M, Situakibanza N-T, Mvumbi LG, Bobanga LT, Nsibu CN, et al. No SVMNT haplotype found in the Democratic Republic of Congo. Trop Med Int Health 2015; 20:187.
  1. Mvumbi DM, Boreux R, Sacheli R , Mvumbi L, Bobanga L ,Situakibanza NT, Melin P, Kayembe N, kalala L, De Mol P et Hayette M-P. Assessment of pcfrt 72-76 haplotypes eight years after chloroquine withdrawal in Kinshasa, Democratic Republic of Congo,  Malar J 2013, 12:459 PMID: 24359280 

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